Femme Hérisson
Écriture et mise en scène Mariya Aneva
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FEMME HÉRISSON - ЖЕНА ТАРАЛЕЖ
Théâtre, récit, musique, danseIllustration : Guillaume Méziat
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L’histoire,
Une femme d’une quarantaine d’années est appelée en urgence au service de transplantation pour « bénéficier » d’une greffe d’organe.
En raison de la forte dose d’anticorps dans son organisme, les chances de compatibilité avec un corps étranger sont faibles. Pourtant la greffe a lieu, avec un certain risque de rejet. La transplantation ne se déroule pas comme prévue et elle passe beaucoup de temps en chambre stérile, loin des siens, entre les mains d’une équipe médicale se relayant sans cesse autour de son corps. Lorsque la situation médicale finit pas se stabiliser, lorsque le corps et l’esprit commencent à se réunir à nouveau en un seul être, elle demande un cahier et des stylos et se met à décrire les sensations physiques en couleurs. Pour ne pas devenir dingue de cette épreuve physique.
Au-delà du vécu de la chambre stérile, où « on ne distingue pas le jour de la nuit », au-delà de l’expérience de l'univers de « l’hôpital-ville » et de plusieurs interventions chirurgicales imprévues qui la ramènent vers « le monde des souterrains », il s’agit d’un voyage entre plusieurs vies cumulées en elle, liées à son identité multiple, aux différentes périodes de sa vie mais également à celles de l’Histoire.
Des situations irréelles, aussi extraordinaires que concrètes, aussi comiques qu’absurdes, presque inappropriées pour l’univers hospitalier se produisent et suscitent des questionnements liés à son enfance, à la mort, aux mots tus, à sa place de femme, à sa place dans le monde.
Au fil du récit, des personnages passent en arrière plan et d’autres s’avancent. Une seule histoire prend le dessus. Celle d’un adieu. Il est question de choses qui s’ouvrent et de choses qui se terminent.Au départ
Cela a commencé par des couleurs…
Alors que j’ai une expérience de l’écriture dramaturgique, manifestée sous forme de pièces de théâtre ou de parcours de personnages, pour la première fois j’écris un texte en prose.
C’est un journal intime, né dans un moment extraordinaire et très éprouvant (une greffe d’organe). Il n’avait pas d’autre but que sortir de moi les sensations pour tenir mentalement et physiquement et pour cela j’ai dû faire appel à des mots et des phrases. Et des couleurs.Le point de départ est cette matière-là. Et la nécessité d’écrire.
Très vite cette situation de départ est devenue un prétexte pour réinventer le passé et le futur. Pour faire parler des personnes et des êtres.
Pour évoquer les changements brutaux que vit mon pays, la Bulgarie.
Peut-être pour tenter de régler quelques comptes avec une vielle connaissance, la Mort. Avec l’impossibilité des mots, que je cherche dans toutes les langues. Et avec ce palimpseste mouvant qu’est l’identité.Partir de l’intime, tout proche et fragile pour le transformer.
Ainsi j’ai repris ce texte avec le désir de le transgresser le plus possible, de
construire une histoire plus complexe, moins réelle. Avec la distance et la liberté de tordre la réalité et d’imaginer. Une fois cette longue « nouvelle » achevée, je souhaite revenir à une écriture plus familière pour moi, la dramaturgie. Adapter ou plutôt donner une forme scénique à ce textematériau.
Il ne s’agit pas de le découper en scènes et en actes mais de chercher la forme qui lui correspond.Ce qui me touche et m’intéresse véritablement dans l’écriture est ce qui se
tisse et file sous les mots et qu’on pourrait appeler l’indicible. Mariya Aneva -
Note d'intention
Le personnage de ce récit a traversé plusieurs périodes dans sa vie de femme, d’artiste, de mère. Mais également des périodes très contrastées de l’histoire européenne contemporaine. Bulgare, elle est héritière d’un monde contradictoire, riche, dangereux, et dans lequel elle tente toujours de s’adapter.
Lorsqu’elle arrive dans cette chambre d’hôpital, elle est déjà greffée de plusieurs vies, langues et cultures.
Le spectateur le découvre au fur et à mesure des scènes.
Comme des cailloux blancs dissimulés par le petit poucet, les mots surgissent dans une autre langue, construisent un passé et font apparaître un monde parallèle personnel, un monde d’avant, présent.La greffe est aussi affective. Car il y est question d’amour et qu’il faut créer de l’espace pour l’être aimé à l’intérieur de soi. Récits d’amour, d’exil, de sociétés, sont menés simultanément au fil des soins et des nuits d’hôpital.
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Musique
La musique, jouée en direct crée toujours une vibration forte, organique. La pièce, physique et dense en mots, a besoin de cette vibration réelle. Pour l’interprétation et la composition, l’instrument principal est une guitare électrique, amplifiée.
L’univers musical et le traitement sonore construisent l’espace mental du personnage. Cet espace intérieur est mouvant, il est parfois le cerveau, parfois la chambre d’hôpital. Parfois il déborde, s’agrandit, prend des géométries variables, passe les frontières.
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Calendrier de création
Février 2024 : Espace Mendi Zolan, Hendaye (64)
Mars 2025 : Théâtre des Chimères, Biarritz (64)
Été 2025 : Communauté d’Agglomération Pays basque (64)
10 > 17 octobre 2025 : Atelier 231, CNAREP à Sotteville-Lès-Rouen (76)
12 > 16 janvier 2026 : Espace culturel Mendi Zolan, Hendaye (64)
Printemps et automne 2026 : Recherche de partenaires en cours
Juin 2026 : festival En Créations/ Sorbidean Festibala, Hasparren (64)
Octobre 2026 : Dodeka Théâtre, Saint Pierre de Coutances (50)
09 > 14 novembre 2026 : Centre Culturel Michel Manet, Bergerac (24)
Février 2027 : Première -
Partenaires confirmés
CNAREP Atelier 231, Sotteville-lès-Rouen (76)
CNAREP Les Ateliers Frappaz, Villeurbanne (69)
Théâtre des Chimères, Biarritz (64)
Espace culturel Mendi Zolan, Ville d’Hendaye (64)
Dodeka Théâtre, St Pierre de Coutance (50)
Centre Culturel Michel Manet, Bergerac (24)
Moulin du Marais, Union Régionale des Foyers Ruraux du Poitou-Charentes (79)