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Presque égal à

De Jonas Hassen Khemiri
Traduction de Marianne Ségol-Samoy

Mise en scène Mariya Aneva et Fafiole Palassio
En cours de création – sortie en espace public – mai 2025

  • Petite(s) histoire(s) de notre conversion au capitalisme ordinaire

    Andrej, fraîchement diplômé, se bat pour obtenir son premier emploi ; Martina, issue d'un milieu social aisé, rêve d'une ferme bio mais est abonnée aux boulots minables ; Mani, jeune universitaire brillant, est sans travail ; Freya, tout juste licenciée, aspire à une revanche et Peter, SDF, est devenu expert en marketing de rue.

    Jonas Hassen Khemiri entrelace avec une ironie dramatique exemplaire les destins de ces figures si proches de nous. Tous se livrent, sans toujours le savoir, à une compétition aussi vile qu'humaine pour leur survie. Une course ordinaire pour ces néo-sauvages du 21ème siècle, à la fois captifs et zélés serviteurs d’un système prétendument à bout de souffle, qu'ils concourent pourtant à alimenter.

  • ≈ Contexte

    Alors que nous sommes en plein laboratoire sur un faisceau de recherches intitulé : Demain le monde / Notre besoin de consolation et que nous lisons un maximum de pièces inspirantes pour nourrir cette future écriture collaborative, un ami nous glisse entre les mains ≈ [Presque égal à] de Jonas Hassen Khemiri.

    La lecture est enlevée, drôle, efficace, et nous rions à la découverte de ce texte qui parle de notre rapport quotidien à l’argent. Il faut dire qu’au même moment, nous sommes en plein questionnement sur notre économie de troupe et que cela nous mène inévitablement à nous parler de nos « problèmes de thune » respectifs.
    Le contexte est à l’inflation, à la crise du logement, aux manifestations successives sur les retraites, la refonte de l’assurance chômage, le saccage du service public, le prix du gasoil à la pompe, et partout, partout, partout, la fracture sociale fait rage, s’invite dans les médias et jusque dans nos foyers. Dans le secteur du spectacle vivant, nous ne sommes pas en reste sur le constat de la baisse des financements et sur notre difficulté à tourner en grand nombre.
    L’heure est à l’analyse, à l’auscultation des budgets d’équipe et de nos porte-monnaies personnels.
    La colère, les sentiments d’injustice et d’inégalités flagrantes nous serrent la gorge. Nous en sommes à vouloir faire un pas de côté ; ne plus nous conformer à ce système qui veut que nous travaillions toujours plus pour gagner moins ; ne plus rendre de compte à personne et fantasmer une sorte de ré-ensauvagement de notre métier, sur des chemins de traverse, pour y jouer « à l’arrache », comme à nos 20 ans alors que nous en avons 50, et que bien évidemment, nous avons d’autres bouches à nourrir que les nôtres.

    Avec en prime, cette forme d’injonction que nous nous adressons, à savoir qu’au nom de « la vocation professionnelle » nous devrions nous dispenser de nous plaindre, parce que tout de même ! Si la passion ne sauve pas de la précarité, elle nous enrichit autrement…
    Ce qui est absolument vrai.
    Et totalement insuffisant.

    ≈ Alors évidemment, cette pièce nous fait de l’effet.

    Un effet exutoire. À l’instar d’un « Faut pas payer » de Dario Fo en son temps, ou plus récemment avec « Le Capital et son singe » de Sylvain Creuzevault et encore « Argent Pudeurs et Décadences » du collectif AiAA. Un effet désopilant, cruel et cathartique.

    ≈ [Presque égal à] n’est pas à proprement parler un pamphlet économique à charge, même si Jonas Hassen Khemiri a longtemps étudié l’économie et en développe une critique.
    C’est plutôt avec un détachement facétieux -pour ne pas dire ironique- qu’il choisit de raconter la perversité du manque d’argent et ses conséquences délétères à l’échelle de l’intime.
    Sentiment d’humiliation, rapports d’hypocrisie, concurrence, délabrement de l’estime de soi : tout cela qui se met si rapidement en ordre de marche, dès lors que nous nous évaluons à l’aune de notre pouvoir d’achat, et de l’usage que nous en faisons.
    Voilà qui est terriblement toxique non ? Et éminemment théâtral.

    ≈ [Presque égal à] sera donc notre nouveau matériau de jeu.

    Mais il appelle d’autres éclairages. D’autres investigations.
    À ce titre, nous amenderons notre travail par des apports documentés, notamment au travers des écrits d’Eloi Laurent / « Sortir de la Croissance » ; de Denis Colombi / « Pourquoi sommes-nous capitalistes » et « Où va l’argent des pauvres : Fantasmes politiques, réalités sociologiques » ainsi que « La Distinction » (critique sociale du jugement) de Pierre Bourdieu.

    Dans un premier temps, nous souhaitons simplement rapprocher notre propre expérience de ces écrits. Nous en étoffer pour mieux aborder la pièce. Dans un second temps, il n’est pas exclu que nous les mettions en regard avec la pièce pour la création du spectacle final.
    Comme si nous nous placions dans une démarche d’enquête.

    À partir de la pièce nous pourrions témoigner par petites touches, d’un état des lieux de la gestion politico-socio-économique de notre monde actuel mais aussi de nos sentis et vécus immédiats face aux promesses ou à la violence de la monnaie.
    Si nous nous autorisons à penser le spectacle ainsi, c’est que dans la pièce elle-même -particulièrement au moment de l’entracte avec le personnage de l’orateur- l’auteur a laissé un champ d’improvisation libre à l’appréciation des acteurs.
    L’ouverture du spectacle pourrait en être un autre, ainsi que l’accompagnement de la bande son.
    Et pourquoi pas, faire de cette matière additionnelle, une mise en abyme de l’équipe interprète, comme un clin d’oeil face à l’économie du spectacle vivant…
    À ce jour, tout cela reste de l’ordre de l’hypothèse à vérifier au plateau.

  • ≈ Spectacle du Petit Théâtre de Pain avec :

    Mise en scène : Mariya Aneva et Fafiole Palassio.
    Interprètes : Mariya Aneva, Cathy Coffignal, Hélène Hervé, Guillaume Méziat, Jérôme Petitjean, Tof Sanchez.
    Création musicale : Patrick Ingueneau
    Régie générale, scénographie et création lumière : Josep Duhau
    Régie son : Peio Sarhy
    Production, administration, diffusion : Katti Biscay, Céline Pennec, Elise Robert-Loudette

  • ≈ 2023 - Laboratoires de recherche

    > 20 – 22 février, Espace Paul Jargot, scène ressource en Isère, Crolles (38)
    > 11 – 15 septembre, Le Cube, Ville de Villenave d’Ornon (33)
    > 03 – 08 décembre, Ville de Tonneins (47)

    ≈ 2024 - Résidences de création

    > 15 - 19 janvier, Ayherre (64)
    > 19 - 23 février, Théâtre du Cloître, Scène conventionnée de Bellac (87)
    > 25 mars - 05 avril, Harri Xuri - Communauté Pays Basque (64)
    > 08 au 13 juillet, L'entrepôt, Le Haillan (33)
    > 26 au 30 août, Espace culturel du Bois Fleuri, ville de Lormont (33)
    > 16 au 19 septembre, L'entrepôt, Le Haillan (33)
    > 06 au 16 novembre, L'Atelier 231, CNAREP Sotteville-Lès-Rouen (76)
    > 13 au 18 décembre, Harri Xuri - Communauté Pays Basque (64)

    2025

    > 16-21 février, Théâtre Albarède - CC Cévennes Gangeoises & Suménoises (34)
    Lieux en cours de recherche - printemps 2025

    > Mai 2025 - Finalisation et création en espace public
    Festival Mai du Théâtre, ville d'Hendaye (64)

    À suivre

  • ≈ Partenaires actuels

    - La Communauté d’Agglomération Pays Basque (64)
    - Espace Paul Jargot, scène ressource en Isère, Crolles (38)
    - Le Cube, Ville de Villenave d’Ornon (33)
    - Ville de Tonneins (47)
    - Théâtre du Cloître, scène conventionnée de Bellac (87)
    - Espace culturel du Bois Fleuri, Lormont (33)
    - L’entrepôt, Le Haillan (33)
    - Atelier 231, CNAREP à Sotteville lès Rouen (76)
    - Théâtre Albarède - CC Cévennes Gangeoises & Suménoises (34)

    En cours de recherche

La pièce Presque égal à de Jonas Hassen Khemiri (traduction de Marianne Ségol-Samoy) est représentée par L’ARCHE – agence théâtrale. www.arche-editeur.com – Dossier du spectacle sur demande.

Photos ©PTDP – ©G.Méziat – Avril 2024 – Résidence de création Louhossoa (64)

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