MU.e en espace public

De Magali Mougel en collaboration avec Le Petit Théâtre de Pain
Mise en scène Fafiole Palassio

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    « Ils disparaissent. Combien depuis que nous parlons ? ».

    MU.e c’est l’histoire d’une évaporation virale et massive : celle de la jeunesse dans une société à quelques dizaines d’années devant la nôtre. C’est aussi une fiction dans la fiction qui demande ses comptes à la réalité.

    Mais à quelle réalité ? Celle de la pièce que nous allons jouer devant vous ou celle que nous vivons tous pour de vrai ?

    Ce qui noue ces trois espaces-temps, c’est la peur et le rêve.
    La peur et le rêve engendrant méfiance envers le monde et désir de métamorphose.

    MU.e est une intrigue à plusieurs entrées qui parle de la responsabilité et de la peur sous fond d’un appel ultime lancé par la jeunesse à la face de la société.

    SITUATION DE DÉPART

    21 mars 2051. Quand sa mère passe en coup de vent après le boulot Elli est encore là. Vautré. Il ne s’est pas connecté à ses cours de la journée mais n’a pas quitté sa série culte du moment dans laquelle Agatha Vireau 1er Ministre fait face à une vague de disparitions qui frappe de plein fouet toute la jeunesse du pays qu’elle gouverne. Dans le même temps et dans la vraie vie de l’adolescent, on assiste impuissant à un phénomène identique et inéluctable.

    NOTE D'INTENTION

    « C’est douloureux de voir génération après génération, ces jeunes, comme des vagues pleines de vie, venir se heurter à des institutions qui trop souvent organisent et perpétuent les trahisons »

    Françoise Dolto "Paroles pour Adolescents" (Le complexe du Homard)

    Nourris de Z, création partagée menée avec des adolescents en 2020 et inspirés par les mouvements de jeunes qui émaillaient notre actualité, MU.e s’est écrit en collaboration avec Magali Mougel et l’équipe du Petit Théâtre de Pain, entre la scène et le papier.

    MU.e est à la fois l’ancienne peau dont on se déleste et le fait d’être déplacé.
    En constatant la rapidité de plus en plus accrue avec laquelle nos jeunes se confrontent à la violence du monde et aux crises successives,

    ... monde où l’avenir de certains adultes est un lendemain qui se re-questionne chaque jour,
    ... à l’heure où des parents défaits errent dans des recherches éperdues de survie et d’amour pour leur deuxième moitié de vie,
    ... où les injonctions de réussite pleuvent de toute part,
    ... où les rôles parents / enfants s’inversent parfois tant et si bien qu’on ne sait plus qui de l’adulte ou de l’enfant élève l’autre,
    ... où la perspective de donner la vie semble être une option de moins en moins crédible,
    Sans culpabilisation ni complaisance, nous avons traversé les questions de la transmission et de la responsabilité s’agissant tant de l’individu que de la société.

  • Présentation du projet MU.e lors du " Zoom live" organisé par le CNAREP Sur le Pont à La Rochelle le 5 juin 2020.

    Un grand merci à Anne Le Goff et Fabien Bergès pour leurs témoignages !

    Reportage TV de France 3 Euskal Herri diffusé le 26 mai 2023 pour la Première en espace public de MU.e dans le cadre du Festival Mai du Théâtre à Hendaye

  • MU.e, version espace public - création printemps 2023

    A l’inverse de la salle où la mise en abyme se traduit par un jeu sur les profondeurs et l’emboîtement des niveaux de lecture. En extérieur, le parti pris de la mise en scène repose sur l’idée de mettre le public au centre du dispositif scénographique, sonore et lumineux. De jouer sur la sensation d'immersion.

    Ainsi l'aire de jeu des acteurs et l'assise des spectateurs se confondent en un même plan rectangulaire de 30 m x 25 m, au sein duquel s'organisent des couloirs de circulation et l'espace des scènes. Un cordon de bancs situé de part et d'autre de l'étendue sur sa longueur, et la disposition d'enceintes aux quatre cotés (les acteurs sont équipés de micros pour garantir une qualité d’écoute optimale au public, et le garder plongé au cœur de l'action), achèvent de délimiter l'implantation globale.

    La représentation démarre généralement à la tombée du jour pour finir à la nuit noire, avec ce désir que plus on s'enfonce dans le mystère, plus le travail d'ombres et de lumière se révèle, pour modifier notre perception des lieux, participer à la dimension onirique, et dans le même temps, nous approcher plus intimement du propos et du secret final.

    MU.e est une construction par mise en abyme qui n’a de cesse d’envisager les questionnements de la responsabilité sous différents angles et points de vue.

    Cette pièce chorale pour 8 acteurs intègre également un chœur d’une dizaine d’adolescents issus des territoires de nos dates de tournée. Chaque représentation s’assortira en amont d'un temps de médiation afin de transmettre la partition du chœur à un groupe de jeunes préalablement constitué.

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    Dans la continuité des productions précédentes, nous avons travaillé en collaboration très étroite avec un auteur pour l’écriture, en l’occurrence une autrice en la personne de Magali Mougel.

    Il n’est pas rare que l’écriture de Magali Mougel parte d’une étude de terrain pour offrir des fictions documentées (Shell Shock, Erwin Motor, dévotion, S’Engager). Elle porte aussi une attention au public adolescent notamment autour des questions du rêve et de la désillusion (The Lulu Projekt). La poétique de ses textes, à la fois rugueuse et ouvragée, raconte les recoins troubles de l’humanité, échappe à toute bien-pensance : c’est ce qui nous a plu.

    Magali Mougel

    «  Il y a le monde tel qu’il est. Il y a le monde tel qu’on voudrait qu’il soit. Et il y a le monde dont on ne veut pas. Ce qui noue ces trois espaces-temps, c’est le rêve et la peur. De ce qui est à venir. Le rêve et la peur. Engendrant méfiance et désir de rupture avec le monde tel qu’il est donné. Avec MU·E,  je voudrais pouvoir raconter ce que de capacités les jeunes générations d’aujourd’hui pourraient avoir comme outil pour reconfigurer le monde dans la conscience que tout peut s’effondrer mais, fort de cette conviction qu’en rompant les modèles économiques dominants oppressifs, il est possible d’inventer de nouveaux récits et, peut-être, une autre façon d’être au monde. »

    Magali Mougel est originaire des Vosges, région dans laquelle elle vit actuellement. Après des études à l’Ensatt à Lyon, elle enseigne l’Histoire du théâtre à l’Université de Strasbourg et est rédactrice pour le Théâtre national de Strasbourg. En 2015, elle choisit de se consacrer pleinement à l’écriture de textes dramatiques aussi bien
    pour la jeunesse que pour les publics adultes.

    Elle a écrit, entre autres, Guérillères ordinaires (Ed. Espaces 34) mis en scène par Anne Bisang au POCHE/GVE à Genève en 2015 ; Elle pas Princesse, Lui pas Héros (Ed. Actes Sud/Heyoka), mis en scène par Johanny Bert au CDN de Sartrouville en 2016 et à New York en 2019 (traduction de Chris Campbell) ; Suzy Storck (Éd. Espaces 34) mis en scène par Jean Pierre Baro au Gate Theatre à Londres (traduction de Chris Campbell), et par Simon Delétang au Théâtre du Peuple à Bussang en 2019 ; Penthy sur la bande (Ed. Espaces 34) mis en scène par Renzo Martinelli en 2019 au Théâtre I à Milan (traduction de Silvia Accardi).

    Elle met en place et anime régulièrement des projets de territoire.
    On retient notamment Les Écritures Buissonnières, projet mené de 2014 à 2017 avec l’équipe du CDN de Colmar et des élèves de 6 classes de primaires, de 6 classes de collèges et de 6 classes de lycées. En 2017/2018, alors qu’elle est associée aux Scènes du Jura - Scène nationale, elle mène un travail de rencontres et de collectage
    entre Dole et Lons-le-Saunier auprès d’une centaine de femmes de toutes générations ; elle écrit Non(s) qu’elle met en scène en 2018.

    Depuis 2017, elle est accompagnée par Culture Commune - Scène Nationale du Bassin Minier du Pas de Calais à Loos-en-Gohelle pour l’écriture de son texte LICHENS, qui prend sa source après une année d’immersion entre Loos / Lens et Liévin en collaboration étroite avec Cyril Blondel, géographe et chercheur attaché à l’Université du Luxembourg.

    Au delà de sa collaboration avec des théâtres et des territoires, Magali Mougel écrit et intervient en tant que dramaturge auprès de compagnies de théâtre et de danse.
    Notamment depuis 2015 elle a collaboré avec L’Exalté / Cie Baptiste Guiton pour qui elle écrit Cœur d’Acier, la Cie Talon Rouge / Catherine Javaloyès pour qui elle écrit Hippolyte, La Brèche / Cie Aurélie Gandit pour qui elle écrit les textes de Perchée dans les arbres, La Soupe Compagnie pour la création de Je hurle.
    Pour les saisons 2019/2020, elle écrit pour La Loba / Cie Annabelle Sergent le texte du spectacle Shell Shock portant sur la photographie de guerre ; elle entame à nouveau une collaboration étroite avec Johanny Bert pour l’écriture d’un spectacle intitulé Frissons, spectacle mêlant danse et univers sonore à destination du très jeune public (4 ans) pour le Festival Odyssées en Yvelines ; après 6 mois d’entretiens avec des personnes âgées atteintes de trouble de la mémoire, elle écrit un long récit épique et poétique intitulé Les Belles de Nuit pour la Cie 7ème Ciel / Marie Provence.

  • MU.e en espace public est coproduit et soutenu par :

    Atelier 231, CNAREP à Sotteville lès Rouen (76)
    Quelques p’Arts – CNAREP, Boulieu les Annonay (07)
    Sur le Pont, CNAREP en Nouvelle Aquitaine, La Rochelle (17)
    Réseau des Fabriques RéUniES – Nouvelle Aquitaine
    Le Fourneau – CNAREP, Brest (29)
    Théâtre Le Liburnia - Libourne (33)
    l’Usine, CNAREP, Tournefeuille / Toulouse Métropole (31)
    Lacaze aux Sottises, Centre Expérimental des arts de la rue et du cirque, Orion (64)
    Décor Sonore, La Fabrique Sonore
    DGCA – Aide Nationale à la création pour les arts de la rue

  • Mise en scène : Fafiole Palassio
    Écriture : Magali Mougel
    Acteurs : Mariya Aneva, Cathy Coffignal, Nicolas Simonneau, Hélène Hervé, Louis Le Gall-Zatko, Guillaume Méziat, Jérôme Petitjean et Tof Sanchez
    Régie générale : Josep Duhau
    Scénographie et création lumière : Josep Duhau
    Régie son : Peio Sarhy
    Création musicale : Patrick Ingueneau
    Regard sur le mouvement : Philippe Ducou
    Costumes : Céline Perrigon
    Oreille externe : Philou Barandiaran
    Photos : Guillaume Méziat, Mathieu Prat
    Vidéo – teaser : Marcell Erdélyi - Panarama Studio Audiovisual
    Production, administration : Katti Biscay, Elorri Etcheverry, Céline Pennec, Elise Robert-Loudette
    Remerciements : Laure Descamps, Nell Lopes, Nathan Poulvelarie

  • 2020

    > 14 - 18 décembre 2020
    Lacaze aux Sottises (64), Centre expérimental des arts de la rue et du cirque, Orion (64)

    2021

    > 07 - 20 mars 2021
    l’Usine CNAREP, Tournefeuille / Toulouse Métropole (31)

    > 10 - 21 mai 2021
    Hameka - Fabrique des Arts de la Rue - Communauté Pays Basque (64)

    > 12 - 29 septembre 2021
    Hameka - Fabrique des Arts de la Rue - Communauté Pays Basque (64)

    2022

    > 28 mars - 09 avril 2022
    Atelier 231 - CNAREP Sotteville-Lès-Rouen (76)

    > 02 - 14 mai 2022
    Sur Le Pont CNAREP Nouvelle Aquitaine - La Rochelle (17)

    > 24 mai- 01 juin 2022
    Quelque p'Arts - CNAREP Boulieu-Lès-Annonay (07)

    > 28 mai & 01 juin 2022
    Expérimentations de “MU.e” en espace public dans le cadre de la résidence de diffusion accueilli par Quelque p'Arts - CNAREP Boulieu-Lès-Annonay (07)

    2023

    > 20 - 31 mars 2023
    Le Fourneau, CNAREP Brest (29)

    > 26 mai 2023
    Création de "MU.e" en espace public au Festival du Mai du Théâtre à Hendaye (64)

     

     

  • TOURNÉE PASSÉE 23

    # 29/03 BREST (29)
    Le Fourneau, CNAREP
    Expérimentation publique

    # 26/05 HENDAYE (64)
    Festival Mai du Théâtre
    Première en espace public

    # 02/06 LOUPES (33)
    Saison en extérieur de Larural

    # 24/06 SOTTEVILLE-LES-ROUEN (76)
    Festival Viva Cité

    # 03/08 LIBOURNE (33)
    Festival Fest'arts

Crédit photos – Mathieu Vouzelaud